11 avr. 2008

Les poésies d'Agathe


1- Au seuil

Des mots déformés au creux
des sillons désertés par les larmes
sur ma joue que tes lèvres oublient
dort le silence.

Je me plais à imaginer tes pas,
tes mains couvertes de mes transparences.
Ici pourtant, rien ne bruit,
et chaque jour me veillant
t'espère lentement.


2- Nulle part

Avec toi j'ai gravi les collines
De celles qui poinçonnent les gorges
Et, graves à la pente de nos rides
Etouffent d'air nos songes et nos yeux.

Quand je creuse mes avances
C'est ta langue nouée aux branches
Et les barques trouées dessous l'eau
Que j'écluse à mes lèvres

Je voudrais nous mener à la crête
Fidèle à nos chavirements
Nous capturer l'un à l'autre
Pour nous boire à nouveau


3- De vertical

Tu m'effleures
Là où
Je voudrais que tu m'éclabousses
Et nous fondes enracinés
Comme l'en-dedans d'un espace
Nulle-part en tout point
Nos mélanges respiratoires
Clôturés d'un plus que ...................nous


4- Des Cendres

Il fallait bien que finissent
Nos jours cendrés et toujours
Un peu plus quand dans les herbes hautes
Tu me disais l'aurore

Des points d'horizon
Et des finales de courses folles
Nos larmes goûtées sous la langue
Unique et nos ombres dansantes

Il fallait bien que finissent
Nos jours cendrés.


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