18 juin 2008

Projets de regard


1-

Les rails passent parallèles
Le regard n'attend rien que la précision de l'arrêt
Des noms sur les plaques
Et contre ton cœur tous ces lieux verts

Rien ne passe, ni les rails, ni le regard
Restent la précision de l'arrêt des noms sur les plaques,
Les parallèles que tu projettes, ton regard dans sa trajectoire :

Contre ton cœur tous ces lieux verts
Célèbrent le non-événement
Une distance – non séparés

2-

Je t’ai attendu avec le retard :
Quelque chose déjà échappé
Après-nous – quelque chose plein
Comme la trace de ton corps déjà allé – déjà absent.

Les champs de blé, d’orge ou électriques
C'est-à-dire ce qui est hors de nous
Sont plus grands et moins nombreux
Ils ne donnent pas, ne fleurissent pas,
Ils n’existent pas

[clos]
Nous parlons de l’intérieur, nous nourrissons la mort pour lui dire d’être en retard.

3-

Maison traversée du jardin
Quelque chose dit
Dans la paume fermée retournée
Dans la fleur quelque chose dit
Le sol qui s'étire
Quelque chose dit les yeux grandis du monde
Luttent plus loin que vies
Quelque chose dit bouches monstrueuses bercées
Un ciel s'offre tombeau
Quelque chose dit de retirer les larmes hors l'apparition



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